Fondateur de l'association 2400 sourires, Romain Lagache revient avec nous sur le partenariat entre 2400 sourires et l'ESG Sport mais aussi sur le parrainage de Marc Lièvremont.
Présentation
Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes la famille Lagache. Quand je dis « nous » je parle de mon épouse, mes trois enfants et moi. Nous avons décidé de tout quitter en France, c’est-à-dire nos emplois, notre maison que l’on venait juste de rénover, nos amis et notre famille. Tout cela s’est passé en 2019, lorsque l’on a fait un voyage à Madagascar en famille. On s’est retrouvé avec des enfants des rues qui vivaient dans des conditions de vie terrible et un enfant de cinq ans a retenu notre attention. Il avait son petit frère sur lui et je lui ai demandé « Où est ta maison ? Et où sont tes parents ? » Et il m’a répondu « ma maison est ici et mes parents sont morts » et dans la foulée, il nous a dit « je suis un misérable ». Et c’est cette phrase-là qui nous a fait un électrochoc. Ma femme pleurait et demandait à ce que je fasse quelque chose. Je lui disais qu’on ne pouvait rien faire et autour de nous, il y avait des centaines d’enfants dans le même cas. Et je lui ai dit, si on fait quelque chose, il faut qu’on change de vie. Et on a longuement réfléchi, les deux semaines qui ont suivi. Dès lors que l’on est rentré en France, nous avons entamé les cartons et on s’est dit « on part et on fait quelque chose. Trois mois après, on était à Madagascar.
De mon côté j’étais professeur d’activité physique adapté et pompier volontaire en même temps. Ma femme Séverine, quant à elle, était interprète pour les personnes atteintes de surdité.
2400 sourires
Pouvez-vous présenter 2400 sourires ?
2400 sourires est à la base une association très familiale et on a essayé de monter quelque chose de très solide. Aujourd’hui, il y a une quinzaine de membres et beaucoup de bénévoles. L’idée est de construire un village d’enfant, un village d’accueil, d’urgence pour les enfants qui vivent dans la rue, abandonnés et/ou orphelins, à Madagascar. Ce village serait concentré pour que les enfants puissent avoir une vie extraordinaire, c’est-à-dire un logement, l’accès à l’école, au sport, à l’art et à une formation professionnelle pour leur donner un avenir.
Origines du projet
On a appelé l’association « 2400 sourires », car lorsque l’on a été touché par la situation des enfants, je me suis renseigné et l’UNICEF à Madagascar indiquait qu’en décembre 2018, il y avait 2400 enfants qui dormaient dans les rues chaque nuit.
Partenariat avec l'ESG Sport
Qu’est-ce que cela représente pour vous de travailler avec l’ESG Sport par le biais de notre parrain commun Marc Lièvremont ?
Pour nous, cela représente un immense espoir et encouragement, car c’est une aventure qui part vraiment de zéro. Et et se faire soutenir par une structure comme ESG Sport, par Marc Lièvremont, ce sont des encouragements. On a le soutien de personnes qui nous aident à avancer. Comme Marc Lièvremont, j’ai fait du rugby et ce sentiment de travail d’équipe, c’est un sentiment que l’on ne peut pas retrouver ailleurs.
Valeurs communes
Selon vous, quelles sont les valeurs communes entre l’ESG Sport et 2400 sourires ?
Ce sont des valeurs désintéressées, tournées vers l’autre. Et ça, ce sont les deux ingrédients qui font la beauté des projets solidaire. Quand on œuvre, on ne connaît pas les gens, mais on va les aider, en se mobilisant pour eux. Et ça, ce sont des valeurs qui sont belles et fortes.
Conseils aux étudiants
Qu’attendez-vous de nos étudiants cette année ? Quels conseils pourriez-vous leur donner ?
Ce que j’attends et le conseil que je leur donnerai, c’est qu’ils ne loupent pas cette opportunité alors qu’ils sont jeunes et qu’ils sont dans les études. Ne perdez pas l’opportunité de faire un truc qui fait la différence dans un monde qui court très vite en Europe et où le solidaire, parfois, a du mal à faire partie de notre quotidien. Et, si on arrive à sortir un enfant avec ce projet, on sauve dix enfants. Quelle résonnance extraordinaire !
Est-ce la première fois que l’association 2400 sourires collabore avec une école ?
Oui, c’est la première fois. Et on a vraiment beaucoup d’espoir, on espère vraiment que les projets évoqués vont aller jusqu’au bout. On y croit en tout cas !
Dernier mot
Quel message voudriez-vous faire passer à tous ceux qui vont lire ce texte ?
Si je dois faire passer un message à tous ceux qui vont lire ce texte, c’est qu’ils doivent vraiment faire partie de nous quand on est dans le solidaire. Souvent, quand on fait les appels aux dons, les gens nous donnent leurs vêtements et ça c’est extraordinaire !
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