Longtemps considéré comme un objet de curiosité, l'esport a gagné en respectabilité et en crédibilité ces dernières années. Cet essor de la discipline a fait émerger des poids lourds du gaming, mais aussi de nouveaux venus désireux de vivre de leur art et de leur passion. Conséquence directe, la professionnalisation du secteur a donné naissance à de véritables structures d'esportives chargées d'accompagner leurs protégés sur le plan de la performance comme de la gestion administrative et financière. Découvrez-en plus sur ces structures d'esport, de leur fonctionnement quotidien à leur modèle économique.
C'est quoi au juste une structure d'esport ?
Comme tout sportif de haut niveau, le joueur d'esport a besoin d'évoluer dans un cadre propice à la performance. Son quotidien ne ressemble pas à celui d'un gamer occasionnel, car il suit un véritable entraînement pour se préparer aux tournois esportifs qui jalonnent son année. La plupart des joueurs professionnels intègrent des équipes regroupant quelques dizaines à plusieurs centaines de membres. Ces teams d'esport font partie d'une structure d'esport qui leur donne les moyens concrets de se consacrer à leur niveau de jeu sans se préoccuper de problématiques extérieures.
Ce type d'organisation leur fournit généralement une gaming house. Des PC de gaming aux studios photo et dortoirs aménagés, tout est réuni pour faire de ce centre d'entraînement un espace de vie et un espace de travail. Ce lieu hybride évite aussi aux joueurs de longs trajets individuels empiétant sur leur temps d'entraînement et de repos entre deux compétitions, tout en stimulant la cohésion des équipes en renforçant le lien social qui les unit. Un coach en esport y réside souvent, prodiguant conseils personnalisés et analyses stratégiques à chaque pro-gamer.
Qui dirige une structure d'esport ?
L'encadrement d'une structure d'esport dépend de sa taille et de son envergure. En principe, c'est à un CEO de superviser la gestion courante d'un organisme fonctionnant comme une entreprise classique. Ce gestionnaire s'occupe de tout ce qui a trait à l'organisation logistique de sa structure. Il prévoit les plages d'entraînement de chacun, qui peuvent osciller entre 35 et 50 heures hebdomadaires, et élabore les plannings des managers, coachs, chefs cuisiniers et diététiciens qui gravitent autour de ses protégés. S'il veille à la bonne santé des joueurs, le responsable d'une structure d'esport planifie également les déplacements des équipes en compétition et réserve leurs hôtels à destination. Pour faire connaître sa structure et en nourrir la visibilité, il fait appel à des intervenants du monde de la communication et du marketing digital (community managers, graphistes, webmasters, etc.). Son rôle consiste aussi à nouer des partenariats rémunérateurs avec différents sponsors pour verser un salaire à chaque membre de sa team et soigner sa rentabilité. En somme, ce chef d'orchestre du sport électronique décharge les joueurs de toute responsabilité susceptible de nuire à leurs résultats.
Comment une structure d'esport génère des revenus ?
Entre factures à payer, loyer à reverser et matériel à acheter ou entretenir, les postes de dépenses ne manquent pas au sein d'une gaming house. La pérennité financière d'un organisme dépend très largement de sa taille et de la cote de popularité dont jouissent ses équipes. Pour s'assurer des rentrées d'argent régulières, les structures d'esport ont toutefois recours à des méthodes de financement similaires. Le sponsoring sportif occupe une place de premier plan au cœur de l'écosystème esportif, suivi du merchandising
Certaines structures commercialisent des accessoires gaming aux couleurs de leurs équipes. D'autres nouent des partenariats avec de grands noms de la culture pop, à l'instar de l'organisme néerlandais Team Liquid ayant sorti une ligne de vêtements en collaboration avec Marvel. En parallèle, les revenus publicitaires et les droits de diffusion des compétitions comptent pour environ 20 % des revenus dans l'esport. L'équilibre financier d'une structure d'esport repose également sur la vente de tickets, qui prend de l'ampleur à mesure que les organismes les plus ambitieux cherchent à se doter de leurs propres stades.
Comment travailler dans une structure d'esport ?
De la Team Solomid au FaZe Clan, les plus grandes structures d'esport du monde occupent le devant de la scène. À elle seule, la structure Cloud9 abritant exclusivement des joueurs professionnels de League of Legends pèse près de 400 millions de dollars. Des organismes de taille plus modeste font leur apparition au fil des années, entraînant dans leur sillage de nouvelles perspectives d'embauche à des métiers d'avenir comme coordinateur d'événements d'esport, data analyst en esport ou consultant en esport.
Compte tenu de la forte concurrence que connaît ce secteur en voie de démocratisation, les candidats peuvent s'orienter vers une formation spécialisée pour se constituer un précieux réseau et améliorer leur employabilité. C'est dans cette optique que l'ESG Sport propose un bachelor esport business tourné vers la communication digitale et l'événementiel. Ponctué de stages et d'opportunités d'alternance, ce cursus en trois ans confère aux étudiants un bagage poussé en analyse marketing, création graphique et stratégie de communication. Des enseignements ajustés aux métiers du sport électronique figurent aussi au programme, portant sur la gouvernance de l'esport, le game design ou encore le droit de la diffusion en esport.
L'esport n'est plus l'affaire de passionnés amateurs, mais de professionnels évoluant dans des organismes au management et à la gestion structurés, porteurs d'une vision à long terme. Le bachelor esport business – communication et digitale et événementiel proposé par l'ESG Sport vous prépare à exercer au contact d'une structure d'esport. Construit en synergie avec des pionniers de l'esport comme la team aAa, ce cursus de niveau bac+3 est accessible aux bacheliers. En fin de parcours, les diplômés disposent de passerelles vers plusieurs mastères de spécialisation (communication du sport, entrepreneuriat et startup dans le sport, etc.).